Le 9 janvier 2013, le coeur de Paris tremblait, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, responsable du Mouvement des Femmes Kurdes en France et une des fondatrices du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), Fidan Dogan, responsable de la diplomatie au sein du Centre Démocratique Kurde et Leyla Saylemez, jeune militante de la cause kurde ont été assassinées au 147 Rue Lafayette dans le Xème arrondissement de Paris. Alors que l’assassin a été arrêté rapidement et que le président de la République de l’époque François Hollande et son ministre de l’Intérieur Manuel Valls se sont rendus rapidement sur place pour promettre que la justice sera rendue rapidement et que les véritables responsables seront poursuivis. Aujourd’hui, 11 ans plus tard, la justice n’est toujours pas rétablie et la vérité tente d’être dissimulée.
Pendant que la communauté kurde et le peuple français se sont mobilisés pour réclamer la justice et la vérité, un second attentat a frappé la communauté kurde. Le 23 décembre 2022, un terroriste d’extrême-droite prend d’assaut le Centre Culturel Kurde d’Ahmet Kaya et deux commerces kurde dans la même rue. Comme lors du premier attentat, les véritables responsables de ses assassinats sont couverts par le gouvernement français !
Alors que de nombreux indices et recherches montrent clairement que Ömer Güney, le meurtrier du triple assassinat du 9 janvier 2013 a agi en complicité avec les services de renseignements turcs, le MIT, l’instruction du dossier est entravée par le “secret défense“ imposé par l’État français qui refuse de déclassifier des documents qu’il possède. Pour le second attentat, le tueur a ouvertement montré ses motivations terroristes. Malgré ces faits, les autorités refusent d’approfondir les recherches pour tenter de savoir s’il existe des liens entre l’assassin et d’autres services de renseignements.
Malgré la volonté de l’État français de couvrir les véritables responsables de ses drames, qui le rend de fait complice de ses assassinats terroristes, nous connaissons les décideurs de ces crimes. Nous connaissons aussi l’histoire de la France et de Paris, remplis d’assassinats politiques et sa complicité avec les régimes dictatoriaux comme le régime fasciste turc qui mène des attaques à l’encontre du droit international et du droit de la guerre contre les populations kurdes au Rojava, qui utilise des armes chimiques face à la résistance kurde dans le Sud du Kurdistan et qui vise ouvertement les opposant- es, révolutionnaires et patriotes kurdes en exil en Europe.
En tant que jeunes socialistes et internationalistes, nous pouvons repousser ces attaques en renforçant notre lutte unie et en renforçant la solidarité internationale. Celles et ceux qui ont transformé les rues de Paris en un champ de “serhildan“ (résistance) ont montré le chemin à suivre. Nous appelons tous les internationalistes, révolutionnaires, démocrates et progressistes à s’élever contre les massacres, pour demander la justice et la vérité et à commémorer nos martyrs lors de la manifestation du 6 janvier 2024, rendez- vous à 11 heures devant la Gare du Nord !
Jin, Jiyan, Azadi ! Şehit Namîrin !
YOUNG STRUGGLE